« Fille ou garçon, j’ai besoin que l’on me valorise pour mes qualités personnelles, en dehors de tout stéréotype. Il en va de même pour les professionnels qui m’accompagnent. C’est aussi grâce à ces femmes et ces hommes que je construis mon identité ».
Cet extrait de la CHARTE NATIONALE POUR L’ACCUEIL DU JEUNE ENFANT1 souligne la prise de conscience de l’importance des stéréotypes de genre dès la petite enfance.
Il existe de nombreuses études et rapports qui montrent que les biais de genre se forment dès la petite enfance, à travers les influences de la famille, de l’école, des médias et de la société. Ces biais peuvent ensuite se renforcer au fil du temps et influencer les choix d’orientation scolaire, professionnelle et personnelle des enfants et des adolescents.
C’est pourquoi il est essentiel de lutter contre les biais de genre dès le primaire, voire même avant, en sensibilisant les enfants à la diversité des identités, des compétences et des aspirations, sans les enfermer dans des catégories rigides. Il faut aussi former les enseignants, les éducateurs et les parents à adopter des pratiques pédagogiques et éducatives qui favorisent l’égalité et le respect entre les sexes.
Qu’il s’agisse des jouets attribués aux enfants, de l’animation de leur utilisation ou de l’aménagement des espaces, c’est une nouvelle façon de changer la perception, encore bien encrée, des petits garçons, curieux, ayant besoin d’espace et turbulents opposée à celles des petites filles calmes, douces et réservées.
L’enjeu est d’autant plus important que le MENJ souligne dans son rapport en septembre 20232 que, dès le primaire, les filles déclinent en performance en mathématique entre le CP et le CE1. De plus, qu’il s’agisse des manuels d’apprentissage de la lecture, des stéréotypes véhiculés par le personnel enseignant, ou de l’occupation de l’espace, les biais de genre sont encore persistants3.